Nos actus de février 2024
5 mars 2024Vie du collectifIncolettre
Que retenir de ce mois de février si contrasté ?
L’entrée du couple Manouchian au Panthéon, et avec eux des héros de l’Affiche rouge ? L’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution ? La bombe salvatrice jetée par Judith Godrèche dans le monde du cinéma ? Les plus narquois citeraient aussi le départ de la Reine du mépris de classe du ministère de l’Education. Aux Incos, on aime évidemment les bonnes nouvelles ou celles, plus âpres, qui nous font avancer collectivement.
Cependant, notre métier nous conduit forcément à parler des crises multiples qui traversent nos sociétés. Et il en est une qui devrait encore faire couler beaucoup d’encre dans les prochaines semaines : celle du secteur agricole.
Des agriculteurs chrétiens ont participé au mouvement de colère qui a explosé dans nos campagnes. Mais c’est sans tracteur, ni fumier, qu’ils se sont retrouvés à Paray-le-Monial. Le temps d’un weekend, ils ont réfléchi en croyants au sens de leur métier. Arnaud Paillard, avec sa casquette de JRI, s’est rendu sur place pour sonder leurs cœurs et leurs rancœurs. Un reportage à voir sur la chaîne KTO.
À l’autre bout de la France, dans l’Eure, on n’a pas attendu la crise pour interroger le lien entre production, alimentation, distribution et rétribution. Associations, collectivités territoriales et entrepreneurs travaillent à redonner une (éco)logique au chemin qui va de la graine à l’assiette. C’est ce que Charlotte Joubert, représentante de la ferme semencière libanaise Buzuruna Juzuruna, est venue découvrir dans le cadre d’un voyage d’étude organisé par son partenaire, l’ONG CCFD-Terre Solidaire. Marion Esquerré l’a suivie pendant deux jours avec son appareil photo pour le trimestriel Echos du monde.
Art et accueil, pour voir la vie en beau
On reste dans le thème avec la bergère Julie Lou Dubreuilh et l’artiste Noémie Sauve qui œuvrent au cœur de La Courneuve, dans une ferme fonctionnant à l’énergie bénévole. Ici, on s’interroge sur nos rapports à l’alimentation : peut-on apprécier un repas sans savoir d’où il vient ? Peut-on se nourrir sans donner ? Elles ont poussé la réflexion jusqu’à faire se rencontrer art et agriculture. Christelle Granja, pour Libération, s’est plongée dans leur Fonds d’art contemporain agricole.
Et puisqu’il n’y a qu’un pas de l’agriculture à la culture, direction les musées ! Anne-Flore Hervé, en éclaireuse, s’est rendue au Musée de la marine, au Muséum national d’histoire naturelle et à la Cité des sciences et de l’industrie afin de prodiguer aux lecteurs de Ouest-France des conseils pour passer une bonne journée en famille à Paris.
© Pauline Gauer, pour Libération
Ce que l’on souhaite à Olena et sa fille Valentyna d’avoir connu depuis qu’elles sont arrivées en France, même si ce n’est vraiment pas en touristes qu’elles ont débarqué dans la région. Ces deux réfugiées ukrainiennes que la photographe Pauline Gauer a rencontrées pour Libération, sont actuellement hébergées par une famille, au Raincy, grâce à l’association J’accueille. Elles sont à l’abri ici, mais elles espèrent rentrer au pays pour retrouver leur mari et père, chauffeur de camions céréaliers devenu sergent dans l’armée depuis le début de la guerre.
Auront-elles l’occasion, avant de partir, de sentir l’esprit olympique qui, pour l’instant, n’est pas franchement perceptible ? En tous les cas, les sportifs et sportives y travaillent, à en croire notre journaliste de haut niveau, Assia Hamdi. Elle-même muscle sa plume et entraine son verbe pour nous écrire des articles sur le sujet dans Marie-Claire, le Journal du Runner, le magazine La vie ou encore la Revue des médias. Et comme elle est déjà très endurante, elle arrive à animer en parallèle des conférences autour du sport au féminin ou des ateliers d'éducation aux médias.
Du souffle, du snif et du crottin
Christine Lamiable aussi profite de l’air du temps olympique pour montrer de quoi l’humain est capable. Dans le numéro de mars de Santé Magazine, paru en février, elle interviewe Alain Bernard, ancien nageur engagé auprès de la Fondation du Souffle. Lui, qui souffre depuis l'adolescence d'un asthme d'effort, est la preuve qu’on peut atteindre des sommets malgré cette affection : il a remporté des médailles aux JO à Pékin en 2008 puis à Londres en 2012. Fortiche !
Moins fortiches, en revanche, celles et ceux qui ne parviennent pas à faire la fête sans kétamine. Cette drogue a vu sa popularité exploser depuis 2020. Dans les clubs électro où elle est omniprésente, on la surnomme "anesthésiant pour cheval". Vous vous demandez pourquoi ? Allez lire l’enquête menée par Miren Garaicoechea pour Les Inrockuptibles. Vous verrez si cela a vraiment un rapport avec le crottin.
© Philippe Labrosse, pour L'Humanité
Ce qui est certain, c'est que le crottin, il a dû en humer le fumet, entre deux bières, quand il a fait sa visite annuelle au Salon de l’agriculture. Quoi ? Jacques Chirac est revenu ?! Mais non, les ami.e.s, on parle de l’actuel président, Emmanuel Macron. Celui que Philippe Labrosse, derrière son objectif, a pu observer de près à l’occasion de l’entretien qu’il a donné au journal L’Humanité dans son bureau.
Politique, grand carnaval et traversée du désert
Y a-t-il été question de la concurrence qui fourbit ses armes dans l’espoir d’une alternance politique ? Pas sûr. Et pourtant, ça se prépare. A gauche, ils sont plusieurs à y penser en se rasant le matin. Parmi eux, le député de la Somme, François Ruffin, représente même un espoir d’avenir pour la gauche. Alexia Eychenne nous en dresse le portrait dans une enquête en trois actes pour le media en ligne Les Jours.
Enfin et sans transition, parce qu’une lettre des Incos sans voyage ne serait pas une Incolettre, il nous faut vous parler de l’incroyable périple de Sandrine Mercier dans le désert algérien. Puisqu’elle le dit dans son magazine A/R, nous devons la croire : "c’est le plus beau désert du monde !". Et, ça tombe bien : le ministère des Affaires Étrangères français a enfin levé les restrictions pour s’y rendre, après 15 ans d’interdiction.
Vous pourriez aussi opter pour l’archipel du Cap Vert, au large de l’Afrique de l’Ouest. En février, c’est la saison du carnaval de Mindelo, réplique miniature du carnaval de Rio, de l’autre côté de l’Atlantique. Anne-Laure Lemancel qui, tout le mois, nous a provoqués, sur les réseaux sociaux, avec ses récits et photos de voyage, raconte pour le site de RFI musique les défilés jubilatoires et rebelles des Mandingas, célèbres "guerriers" aux racines africaines, qui font le sel de ces festivités.
© Anne-Laure Lemancel pour RFI Musique
Y'a pas de petits profits !
C’est donc le moment de se remettre aux langues étrangères. A défaut d’y trouver l’arabe algérien, vous pourrez au moins vous initier au portugais ou peaufiner votre anglais sur Duolingo, l’appli d’apprentissage qui a conquis pas moins de 70 millions d’utilisateurs. Dans le Parisien week-end, Clémence Levasseur nous raconte la saga de cette entreprise créée aux Etats-Unis en 2009 par un millionnaire désireux de démocratiser l’apprentissage des langues.
Est-ce le même esprit « démocratique » qui guide les officines privées de préparation à l’entrée dans les filières élitistes post-bac, qu’il s’agisse de viser Sciences Po ou médecine ? Certainement pas. Dans le Monde Campus ou encore sur L’Obs, Malika Butzbach nous explique comment ces entreprises juteuses ont su s’adapter et profiter de l’instauration de Parcoursup comme de la récente réforme du bac pour élargir leur clientèle.
Comme dirait un célèbre membre de notre collectif : "c’est pas la crise pour tout le monde..."
À voir
Le 4 mars à 00h05 sur France3 (en replay ici)
Le documentaire « Maloya, l'esprit des femmes », un 52 minutes co-signé par Anne-Laure Lemancel et Séverine Nativel.
A défunt lucratif
En 1993, une loi abolit le monopole communal des pompes funèbres en France. Objectif : faire baisser les prix des obsèques grâce à la concurrence du privé. Dès lors, la mort devient au contraire un business très lucratif. "Manque de transparence", "concentration" des opérateurs, "hausse des prix", la Cour des comptes dénonçait, en 2019, un secteur funéraire "insuffisamment contrôlé", au détriment des familles endeuillées qui payent le prix fort. Depuis quelques années, une alternative émerge : les coopératives funéraires, qui promettent une approche désintéressée.
Une enquête à lire dans le numéro 43 de La Revue dessinée.
Duolingo, l'incroyable histoire de l'application star pour apprendre les langues
2 mars 2024SociétéLe Parisien Week-End
Créée en 2009 aux États-Unis par deux informaticiens, cette application ludique d’apprentissage des langues séduit les particuliers comme les investisseurs. En partie gratuite, elle revendique aujourd’hui pas moins de 70 millions d’utilisateurs. Clémence Levasseur raconte son incroyable histoire dans Le Parisien Weekend, un article à lire ici.
Au Théâtre de La Huchette, « La Cantatrice chauve » jouée pour la 20 000e fois
2 mars 2024CultureLe Parisien Week-End
Depuis le 16 février 1957, cette pièce culte suivie de "La Leçon", du dramaturge franco-roumain Eugène Ionesco, grande figure du théâtre de l’absurde, sont présentées dans le Quartier Latin, à Paris. La 20 000e représentation a lieu ce 2 mars, une longévité unique au monde. Un reportage de Clémence Levasseur paru le 1er mars 2024, dans Le Parisien Week-end, à lire ici.
Crédit photo: CC Medelie Vendetta
Au cinéma, ça bouge (enfin!) pour les femmes
2 mars 2024Société,CultureMaxi
La Cérémonie des César, grand rendez-vous des cinéphiles, est aussi l’occasion pour les professionnels du secteur de faire un bilan. Alors qu’en 2023, aucune femme n’était nommée dans la catégorie « Meilleure réalisation », elles sont trois sur cinq en lice cette année. C’est peut être la preuve que la mobilisation des associations et les prises de parole de personnalités sur l’égalité et la parité ont fini par porter leurs fruits. Après les nombreuses révélations sur les agressions sexuelles commises par des grandes figures du milieu, le cinéma semble avoir commencé sa mue. Un article paru dans le magazine Maxi le 19 février dernier, à lire ici.
À Paris, trois idées pour passer une belle journée en famille
28 février 2024CultureFamille,Musée,Ouest-France,Enfants
Le Trocadéro, le parc de la Villette ou le Jardin des plantes ? Tout dépend si vos enfants ont des âmes de moussaillons, d’astronautes ou d’explorateurs…
Quand les biens mal acquis profitent aux plus précaires
Une loi de 2021 permet d’attribuer à des associations des biens immobiliers confisqués par la justice. Cette disposition montre ses premiers résultats concrets à la Grande-Motte, où Iryna, réfugiée ukrainienne, peut profiter d’un appartement confisqué à Claude H., un expert-comptable véreux.
Un article à lire sur La Vie.
Flash sur l'argentique
Dans d'anciens conteneurs militaires, à Josselin, Lomig Perrotin produit de la pellicule photographique à partir de papier japonais. Grâce à la mise au point d'un procédé unique, à l'ère du tout-numérique, Film Washi séduit distributeurs et amateurs à travers le monde.
Un reportage dans le Morbihan à lire dans Le Monde.
Nos actus de janvier 2024
8 février 2024Vie du collectifIncolettre
En ce début d'année, pas de relâche pour les Incos. Alors que certains ont bravé le froid de la forêt des Ardennes, d'autres se sont attelés à décortiquer la société dans laquelle nous vivons, tantôt effrayante, tantôt fascinante. Pourquoi les femmes sont-elles les premières victimes du changement climatique ? Comment se passe "un stage de responsabilité parentale" ? D’où viennent les fameux crayons Caran d’Ache ? Autant de sujets auxquels se sont attelés les Incos en ce début d'année.
Pour le magazine La Vie, Martin Fort s’est rendu à Bourg-en-Bresse dans un "stage de responsabilité parentale". Utilisés pour sanctionner les personnes coupables de violences intrafamiliales, ces séjours pourraient être étendus aux parents de mineurs délinquants. A Paris, Malika Butzbach a enquêté pour Politis sur l’avenir du lycée autogéré de Paris, épinglé sur sa gestion des violences sexistes et sexuelles. Prêts à s’attaquer à ces problèmes, enseignants et élèves redoutent que l’existence du lycée soit remise en cause.
Les violences sont systémiques. Quel point commun entre un cyclone au Bangladesh en 1991 et la tempête Xynthia en France en 2010 ? Les victimes étaient en majorité des femmes. Pour Alternatives économiques, Miren Garaicoechea a cherché à comprendre pourquoi les femmes sont les premières victimes du changement climatique.
Derrière les enquêtes, il y a des hommes et des femmes. Pour L’Humanité, Philippe Labrosse a réalisé le portrait de Didier Fassin et Anne-Claire Defossez, auteurs de L’Exil, toujours recommencé. Chronique de la frontière. (Seuil 2024). Pendant 5 ans, la sociologue et l’anthropologue ont enquêté sur les migrations autour de Briançon, à la frontière entre l’Italie et la France.
Plus au nord, cette forêt encercle villes et villages, et peuple les imaginaires depuis des siècles. Mais sous les effets du changement climatique, quel avenir pour les 153 000 hectares de bois de la forêt des Ardennes ? Un reportage cosigné par Marion Esquerré, à lire dans la revue Pays, consacrée aux Ardennes.
Ils ont quitté le grand-air pour espérer une médaille aux JO 2024. Pour son premier article pour la rubrique Sports du Monde, Assia Hamdi a retrouvé la bande de grimpeurs français qui s’opposait à la professionnalisation de l'escalade, en 1985. Trente ans plus tard, ces passionnés nuancent leur position.
Petit objet pour grande saga. Fondée en 1915 près de Genève, l’entreprise Caran d’Ache, détenue à 100% par l’une des familles fondatrices, exporte ses crayons dans 90 pays. Clémence Levasseur retrace cette histoire unique pour la rubrique Saga du Parisien Week-end.
Petits objets pour grandes passions. Dans le numéro du 1er janvier d'Okapi, Christine Lamiable a brossé le portrait de six ados collectionneurs. Lego Harry Potter, objets des deux guerres mondiales, sachets de thé, mangas, objets liés à Snoopy ou boules à neige… Les ados ont de l'imagination !
Ses fans absolus seront ravis, les chaussons de Rudolf Noureev sont à admirer à l’Opéra de Paris, lors d’une exposition jusqu’au 5 avril. A cette occasion, Ariane Dollfus signe un long portrait du danseur et chorégraphe russe dans l’ouvrage dédié.
Après l’art, l’artisanat avec Anne-Flore Hervé. Pour Ouest-France, elle s’est intéressée aux artisans du XXIe siècle. À Paris, ils se réinventent et ouvrent leurs ateliers. Leur savoir-faire mêle habilement qualité, proximité et responsabilité. Un cercle vertueux, dans l’air du temps.
Pour StreetPress, la photographe Pauline Gauer a réalisé les portraits de Soa de Muse, "grande gueule du drag français" et finaliste de Drag Race France saison 1. Pauline a suivi la drag queen lors d'un show à La Bouche, son cabaret parisien.