Hala Wardé, architecte du futur musée d’art moderne de Beyrouth
L’architecte libanaise Hala Wardé vient de remporter son premier concours international, celui du futur musée d’art moderne de Beyrouth (le BeMA). Une reconnaissance qui installe au rang des acteurs majeurs du secteur celle qui a dirigé le chantier du musée du Louvre d’Abou Dhabi dessiné par l’architecte français Jean Nouvel.
Hala Wardé, discrète, fuit les projecteurs. C’est pour cette raison que l’on trouve très peu d’informations sur elle : le site Internet de son agence HW Architecture et quelques citations dans des
articles consacrés au musée du Louvre d’Abou Dhabi et, depuis quelques mois, au futur musée d’art moderne de Beyrouth, dont elle a remporté le concours international d’architecture en octobre 2016. Il a fallu insister pour obtenir un entretien avec elle, puis la rassurer sur la nature du portrait. « Je ne vous dirai rien de personnel ! » prévientelle avec malice.
Née à Beyrouth en 1965 dans une famille aisée de commerçants, Hala Wardé y vit ses 20 premières années. Elle et sa jumelle sont parmi les premières filles à entrer à l’école de Jamhour, obligée à la mixité par la guerre. Elle reste évasive, mais on comprend qu’elle n’y a pas été élève modèle. Chut ! «
Le projet du musée implique les jésuites – le BeMa est mitoyen de l’Université Saint- Joseph –, il vaut mieux que je dise avoir été bonne élève chez eux », s’amuse-t-elle. Son comportement lui vaut d’être refusée en section scientifique. Peu importe. Elle prépare et obtient en candidate libre le bac indispensable pour s’inscrire à l’Académie libanaise des beaux-arts (Alba) en 1983. « Petite, je ne me disais pas que je voulais être architecte, mais quand il a fallu choisir un parcours, c’est venu tout naturellement. » Elle énumère les éléments d’un contexte familial propice à cette vocation : des parents collectionneurs de tableaux, mélomanes, et la demeure familiale construite à la fin des années 1960 à Yarzé par l’architecte libanais Henri Eddé, un ami de la famille. « Ce fut ma première rencontre avec l’architecture. »
Pour découvrir la suite de son parcours, le portrait réalisé par Marion Esquerré pour le magazine économique libanais en langue française, Le Commerce du Levant, d’avril 2017 est accessible ici.