Travail manuel, entre succès et préjugés
Les témoignages de cadres reconvertis dans l’artisanat ponctuent régulièrement les pages de magazines et reportages télévisuels. Pour autant, ces métiers peinent à se défaire des images négatives qui, depuis longtemps, en font une voie d’orientation par défaut chez les plus jeunes.
Depuis maintenant dix-huit mois, Alexandre, la quarantaine, s’épanouit à la tête de sa petite entreprise, une boutique atelier de réparation de cycles qui a pignon sur rue à Montreuil (93). Il pratiquait le vélo depuis toujours et il aimait bricoler le sien, mais rien ne le destinait à ce métier manuel, lui qui détient un DESS (bac + 5) en sciences de l’économie et gestion. C’est pourtant là qu’il se sent à sa place, après dix ans passés sous pression dans un service marketing au profit de vains enjeux et quatre autres années comme graphiste indépendant, assis devant son écran à phosphorer jour et nuit sur des commandes. Désormais, il démonte, gonfle, visse, frappe, remonte, conseille et, sans attendre, palpe le résultat de son travail. Sa vie professionnelle a retrouvé un sens. (…)
Un article de Marion Esquerré publié dans la rubrique Emploi de l’Humanité dimanche du 8 décembre 2016, à lire ici.
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