Santé. La mécatronique prend la pénibilité à bras-le-corps
MAGAZINE. L’exosquelette, qui s’enfile comme une armure ou le cobot, bras articulé, pourraient contribuer à réduire les troubles musculosquelettiques et les accidents du travail. Mais cette rencontre de la mécanique et de l’électronique doit être pensée dans le respect des salariés.
Si tout se passe bien, à l’automne prochain, dans une dizaine d’agences de PointP-Travaux publics, filiale de Saint-Gobain, les manutentionnaires enfileront un exo-squelette conçu par l’entreprise RB3D pour réduire de 40 kg la pénibilité du port de charge. « La réduction des accident et troubles musculo-squelettiques est une priorité chez PointP-TP », insiste Hervé Biancarelli, directeur général de l’entreprise. Celle-ci affiche un « taux de fréquence des accidents avec arrêt » (1) inférieur à 6 alors qu’il oscille entre 24 et 27 dans le secteur. Chariot élévateur, grues intégrées aux camions de livraison, prévention… tout est réuni pour limiter la pénibilité. « Mais, à la fin, constate Hervé Biancarelli, il reste des manipulations que les machines ne peuvent pas remplacer et donc des risques de TMS ».(…)
Un article de Marion Esquerré, publié dans les pages « Au travail » de l’Humanité Dimanche n°510, du 4 mai 2016
(1) nb des accidents/heures travaillées x 1 000 000
Dans l’article publié – joie des corrections faites en rédaction mais non soumises aux pigistes -, une erreur a été insérée puisque le « taux de fréquence des accidents avec arrêt » a été exprimé en %.