Nos actus de septembre 2023

Avec 29° à l’ombre attendus ce week-end d’octobre dans plusieurs villes de France, le fond de l’air en effraie plus d’un. Sous la plume et à travers l’objectif des Incos, on trouve des luttes et des raisons d’y croire: des méthodes pédagogiques qui paient, une agriculture qui se réinvente, un club de rugby LGBT-friendly, une fronde sociale au pays du froid, la réussite de jeunes réfugiés à Sciences Po, des « maisons accueillantes » qui ouvrent leurs portes aux migrants à Calais…

Dans les pages du Monde, l’Inco Christine Lamiable rappelle qu’il y a des peurs jugées plus légitimes que d’autres. Elle a recueilli les récits intimes de femmes qui ont choisi d’accoucher par césarienne plutôt que par voie basse, sans nécessité médicale. Leurs craintes et leurs raisons ne sont pas toujours comprises. Il est d’autres questions de corps, d’autres choix peu entendus : la journaliste Miren Garaicoechea rappelle que si la loi autorise la congélation d’ovocytes sans raison médicale depuis 20 mois, décrocher un rendez-vous en Île-de-France reste un véritable parcours du combattant. Son enquête pour M le magazine.Des droits difficiles à faire valoir, ce sont ceux, aussi, des précaires qui travaillent pour l’Institut polaire, pilote de la recherche française en Antarctique.

Alexia Eychenne a enquêté, pour Le Monde encore, sur ces volontaires de service civique payés moins de 1000 euros par mois, qui demandent une reconversion en salariat. Face à la fronde de ces « petites mains » souvent bardées de diplômes, l’institut reste convaincu que la « magie » de l’expérience est la meilleure des rétributions.

On trouve ce mois-ci des raisons d’y croire sous la plume de la journaliste Clémence Levasseur pour Le Parisien Weekend. Elle a recueilli la parole de deux professeurs d’un lycée de Seine-Saint-Denis. Depuis 2017, tous leurs élèves obtiennent leur bac, souvent avec mention. Leur recette ? Une pédagogie baptisée « Réconciliations », basée sur l’implication des familles, des évaluations régulières et des règles strictes. Une méthode qui fait école.

La pédagogie est aussi au cœur du dernier article d’Ariane Dollfus, spécialiste culture, pour La Lettre du Musicien. Elle y interroge des danseurs du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris sur leur collaboration inédite avec la direction, dans un esprit d’écoute et d’échange. Tout un programme ! Danse encore avec une interview, toujours d’Ariane Dollfus, de la chorégraphe Carlyn Carlson qui décrit les bonnes relations qu’elle entretient avec son corps. Pas si fréquent, et réjouissant ! À lire dans l’Équipe Magazine.

Raisons d’y croire encore sous l’œil de l’Inco photographe Nicolas Portnoï. Pour le quotidien néerlandais Trouw, il a documenté un nouveau modèle de fermes, plus petites et plus durables, pour des agriculteurs qui aspirent à travailler avec la nature, et à prendre, parfois, une nuit de congé !

Autre motif d’espoir via les mots d’Anne-Flore Hervé, l’une de nos spécialistes éducation. Pour la DER de Ouest-France, elle a fait le récit du parcours d’Ahmad et Oleksandra. Réfugiés afghan et ukrainien, ils étudient tous deux à Sciences Po au sein d’un cursus unique et exigeant. “Un certificat professionnel” pour des destins marqués par l’exil.

Clap de fin pour l’argentique ? Pas si vite ! Pour SoFilm, le journaliste Martin Fort a enquêté sur le retour au goût du jour de la pellicule au cinéma. Simple mode ou tendance longue ?

Cet automne, la Coupe du Monde de rugby passionne les foules. Mais saviez-vous qu’il existe à Paris un club de rugby LGBT-friendly ouvert à tous ? Notre journaliste sport Assia Hamdi nous en dit plus dans son reportage pour Têtu chez les Coqs Festifs.

Donner une place à l’autre, c’est aussi l’enjeu des “maisons accueillantes”, à Calais. Audrey Chabal, qui assure depuis juillet la rédaction en chef d’Échos du monde, le trimestriel du CCFD-Terre Solidaire, est allée à la rencontre de bénévoles qui ouvrent leur porte aux personnes migrantes, durant quelques jours ou quelques semaines, “pour faire en sorte que les gens se sentent chez eux”, tout simplement.Se sentir chez soi : pas si simple quand la submersion marine menace son habitat. Pour Libération, l’Inco Christelle Granja rend compte d’un modèle urbain mis à mal par le recul du littoral. Face à l’incertitude, de jeunes architectes cherchent des pistes de solutions dans le bâti vernaculaire.

L’espoir enfin avec le projet documentaire intitulé Trouver sa voie, dans les lycées professionnels et les CFA de l’Oise, que réalise l’Inco Vincent Jarousseau. Et une mention spéciale pour son ouvrage Les femmes du lien (Éditions Les Arènes, 2022), consacré à la vie des travailleuses “essentielles” : il vient de remporter le prestigieux Prix Atomium de la BD citoyenne à Bruxelles. Bravo à lui !

Save the date ! #Expo

Rédactrice et photographe, l’Inco Marion Esquerré présentera son travail photographique sur les maires ruraux, intitulé Nos maires veillent, à l’occasion de l’exposition du Collectif de photographe Item.
Vernissage le 5 octobre à 18h30Exposition jusqu’au 7 décembre 2023 à l’Atelier Item, à Lyon.

Crédits : Marion Esquerré. Sur les coups de 19h30, Vincent Mascaras rentre à la ferme. L’agriculteur, maire de Layrisse (225 habitants dans les Hautes-Pyrénées), profite de l’absence de sa famille pour avancer le travail du lendemain, à la lumière des phares de son tracteur. 

+ 1

Ce mois-ci, les Incos accueillent un nouveau membre, Sébastien Desurmont, journaliste voyage, qu’on peut lire entre autres dans les pages de Géo. Bienvenue à lui !
L’un des piliers du collectif, le journaliste Jean-Marc Engelhard, nous quitte pour quelques mois, le temps d’une formation de secrétaire de rédaction multimédia à l’EMI. Reviens-vous vite, Jean-Marc!