Insertion. La mode pour trouver un patron
Aider des chômeurs à renouer avec l’emploi et à acquérir une qualification nouvelle, c’est l’objectif du réseau de chantiers d’insertion Tissons la solidarité. Les formations ambitieuses, l’alliance avec des marques célèbres, la création de leurs propres modèles permettent aux salariés une reconversion dans le secteur du luxe.
Âgée de 35 ans, Delphine a connu de nombreuses expériences sans rapport avec son BEP secrétariat. Elel a bossé dans une friterie, vendu du vin par téléphone, fait le ménage dans une grande surface, etc. « Mon premier gros travail était chez Domino’s pizza. J’y ai commencé comme hôtesse d’accueil et ai fini assistante manager ». Sa dernière période de chômage a duré un an er demi. MAlgré sa polyvalence, trouver un emploi dans le bassin de Lens-Hénin (Pas-de-Calais) est difficile : le taux de chômage y oscille autour de 16,5 % depuis 2012. Mais, en 2015, elle a rencontré l’association d’insertion liévinoise Vestali, qui lui a proposé un contrat aidé dans son atelier de repassage. Depuis, elle a obtenu un certificat professionnel de vendeuse-conseil en magasin.
Vestali anime un chantier d’insertion par l’activité économique dans le textile et la mode. Les salariés y travaillent à temps partiels et bénéficient en parallèle d’un accompagnement pour construire un projet professionnel. « Participer à notre activité textile est un moyen de réintégrer progressivement le monde du travail, explique Hélène MAréchal, directrice de Vestali. Mais rien ne les oblige à placer leur projet individuel dans ce secteur. » LEs 36 salariés en insertion (et 5 en cadrants) de l’association récupèrent des vêtements, les revendent, proposent un service de repassage et de retouche et, au confluent de ces trois activités, produisent des créations et accessoires de mode à partir de vêtement recyclés, une activité valorisante et motivante quand on a été fragilisée par un parcours chaotique. Il manquait à cette panoplie de métiers celui de vendeur-conseil en magasin. (…)
Pour lire la suite de cet article de Marion Esquerré, paru dans l’Humanité Dimanche du 2 mars 2017 (rubrique Emploi), c’est ici.