Compétences. Il y a aussi celles du savoir-être…
On les appelle des « soft skills », à la mode anglo-saxonne. Ces attitudes au travail relèvent du comportement plutôt que du savoir-faire technique. Les directeurs des ressources humaines en sont toujours plus demandeurs, mais attention à l’appréciation subjective qu’ils en ont.
Conférences, études, ouvrages et tribunes consacrés aux « soft skills » se multiplient depuis quelques mois. Ce concept d’origine anglo-saxonne commence à faire l’objet de recherche scientifiques en France. Mais c’est pour l’instant surtout un sujet de prédilection dans le domaine des ressources humaines (RH). Littéralement, soft skill signifie compétence douce. Toutefois, les spécialistes lui préfèrent la notion de compétence non académique, ou encore de compétence sociale. « On ne les apprend pas à l’école, même si les écoles de commerces ou d’ingénieurs, par exemple, commence à les prendre en compte dans leurs enseignements », explique Julien Bouret, coach comme son collègue Jérôme Hoarau, coauteurs de l’ouvrage « le Réflexe soft skills ». « Ce sont par exemple la créativité, la gestion des émotions, la rigueur, l’autodiscipline, l’esprit critique, l’autonomie, le sens de l’initiative, etc. ». « Ce peut être des qualités relationnelles, interprofessionnelles, des qualités d’ordre comportemental », ajoute Alexandre Léné, enseignant-chercheur en économie à Lille (laboratoire Clersé).
Ce dernier a étudié les attentes d’employeurs de la distribution, de l’hôtellerie-restauration et de la comptabilité à l’égard de leurs futures recrues en alternance (jusqu’au bac pro). « Sans utiliser le terme soft skills, ces employeurs recherchaient chez les candidats de telles qualités », se souvient-il. Ces compétences étaient réclamées en premier lieu, avant les compétences techniques formalisées par des certifications. (…)
Pour lire la suite de cet article de Marion Esquerré, paru dans l’Humanité Dimanche du 2 février 2017 (rubrique Emploi), c’est ici.