Précaires, étudiants… Ils se lavent aux bains-douches pour « limiter les dépenses »

REPORTAGE. Les bains-douches parisiens ne désemplissent pas et offrent de l’eau chaude à ceux qui n’en ont pas. Ou qui n’ont plus les moyens de payer la facture.

11 heures, dans les bains-douches Les Haies du 20e arrondissement. L’affluence n’a rien à voir avec celle de 7 h 30, lorsque des travailleurs viennent se doucher avant d’entamer leur journée. Christian et Bruno, deux des huit agents de l’établissement, en profitent pour prendre l’air. Avant d’emboîter le pas à un vieil usager qui vient régulièrement se laver ici. « J’habite un hôtel social dans le quartier depuis 25 ans. Là-bas, il y a une douche très sommaire pour 27 personnes. Parfois, elle est bouchée. Surtout, je ne peux pas m’asseoir », explique le retraité de 76 ans.

« Ils viennent se poser et se reposer  »

Dans le hall d’accueil, propre et clair, des hommes toutes générations confondues sortent des cabines du rez-de-chaussée quand d’autres s’apprêtent à y rentrer avec l’approbation des agents qui les nettoient après chaque passage. Le site, construit en 1920 et rénové en 2009, comprend 49 cabines de douches sur deux étages, dont deux familiales et une pour les usagers porteurs d’un handicap. Les derniers usagers sont accueillis jusqu’à 12 h 30 pour leur laisser le temps de se laver – limité à vingt minutes – avant la fermeture à 13 heures. L’après-midi, d’autres bains-douches prennent le relais jusqu’à 18 heures.

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