Nos actus de février 2023
Il a beau faire froid dans les rues de France, les manifestations pour exiger le retrait de la réforme des retraites ne faiblissent pas. Déjà quatre. Et ce n’est pas terminé, disent les syndicats qui menacent de bloquer l’économie. Ils ont engagé une guerre d’usure, alors que le gouvernement tente de faire voter son texte, qu’il annonce « juste », et nécessaire à la survie financière du régime. Evidemment, les Incos se sont glissés dans les cortèges et en coulisse.
Philippe Labrosse a fixé pour L’Humanité le front syndical soudé comme rarement. Anne-Flore Hervé signe dans Ouest-France le portrait d’une collaboratrice parlementaire qui raconte son métier et la fabrique des lois. Et dans une nouvelle série pour Les Jours.fr, Alexia Eychenne rétablit la vérité des chiffres. Métro, boulot, caveau : le titre dit l’issue. Le report de l’âge légal de départ à 64 ans sera inéquitable, biologiquement et socialement. Le déficit annoncé est sujet à caution. D’ailleurs, les Français ne s’y trompent pas : plus des deux-tiers disent « non » à l’obligation de travailler plus longtemps.
Leur résistance vaut dénonciation : ils savent les difficultés pour durer au boulot face à l’âgisme qui déconsidère, placardise, pousse vers la sortie. Problème, et côté obscur de la dématérialisation administrative, les services publics sont aux abonnés absents. CAF, Pôle Emploi, Assurance maladie, Assurance retraite… 40 % des appels téléphoniques n’aboutissent pas, rappelle Audrey Chabal dans La Gazette des communes. Un défaut d’accompagnement terrible pour les seniors, nombreux parmi les exclus du numérique.
Pour Santé Magazine, Christine Lamiable a interviewé une femme qui se défie des pesanteurs et des préjugés. A 58 ans, la chanteuse Zazie est revenue sur le devant de la scène, avec l’album Aile-P et une chevelure blanchie qui a été très critiquée. L’artiste dit son désir d’être écoutée plutôt que regardée. Et ça fait du bien dans le paysage ambiant. La pratique de la médecine esthétique explose, dopée par les prix bas et les réseaux sociaux, constate Clémence Levasseur dans Maxi. En 2021, 420.000 interventions ont été réalisées. Beaucoup sur des femmes, de plus en plus sur des jeunes.
Il est aussi question de résistance dans l’article sur les cantines scolaires, publié par Marion Rousset dans Télérama. L’Inco s’intéresse aux collèges de Dordogne. Tous pourvus d’un cuisinier, ils servent des plats-maison 100 % bio et de saison. Des repas sains, écoresponsables et cohérents avec l’obligation faite aux établissements d’inculquer les bonnes bases de l’alimentation. Preuve, s’il en faut, que les ados ne sont pas condamnés à la « julienne de légumes surgelés sortie de son sachet plastique » servie dans les collèges qui s’en remettent à l’industrie agro-alimentaire.
Sur le sillon des luttes paysannes, Martin Fort a recueilli pour Le JDD la parole du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre, coordination de syndicats, d’ONG, de citoyens, qui lutte contre l’artificialisation des sols, l’accaparement des terres et de la ressource en eau. Des tenants de la résistance non violente (jusqu’au sabotage de matériel), dont l’organisation serait menacée de dissolution, pour actions violentes. Les militants s’en défendent : ils refusent, disent-ils, de « laisser des industries rendre la planète inhabitable ».
Sans transition, Eric Delon nous raconte dans Les Echos le retour en force des salles de sport. Essorées par la crise sanitaire, elles se sont réinventées « en lieu de vie, de lien social » pour répondre aux besoins des trentenaires urbains hyperactifs, avec une offre débordante, du Rocky spirit (séance à la Rocky Balboa) au Bootcamp (inspiré des entraînements des Marines). Gageons que l’Inco y a trouvé un moyen de relâcher la pression, entre son reportage tourisme sur Clermont-Ferrand, paru dans Le Parisien Week-end, et la rédaction-en-chef d’un hors-série de L’Express sur les franchises.
En pleine exploration des innovations sportives pour la revue XXI et L’Equipe, Assia Hamdi a choisi une autre voie. Pour La Vie, elle a confessé un rugbyman atypique. Le prêtre Jérémy Rigaux s’est converti à 36 ans aux crampons et au ballon ovale. C’est ma « soupape de décompression », explique-t-il, cruciale après ses 12 heures quotidiennes de travail paroissial.
Pour garder le tonus, on peut compter sur Ariane Dolfus. A Stockholm, elle a sondé Nicolas Le Riche, ancien danseur étoile de l’Opéra de Paris, depuis cinq ans directeur du Ballet Royal de Suède. Un premier reportage à lire dans Point de vue. Le second se déroule à Paris. Dans les coulisses d’Al Capone (aux Folies Bergères jusqu’au 31 mars), l’Inco a recueilli les impressions du ténor Roberto Alagna. A 58 ans, il s’engage pour la première fois dans la comédie musicale. « Je dois juste prendre soin de mes genoux, confie-t-il. A force de me jeter par terre dans les opéras, je les ai abîmés ! ».
En haut de l’affiche
Vincent Jarousseau figure sur
C’est fini pour aujourd’hui. Les Incos continuent à valider leurs trimestres et vous donnent rendez-vous le mois prochain.