L’artiste Anne Herbauts aime les livres dans toutes ses dimensions

Elle a choisi le livre jeunesse comme terrain d’expression de son art graphique et textuel. Pour fêter son quart de siècle d’autrice-illustratrice, l’éditeur Casterman réédite ses albums incontournables.

Ses albums subjuguent, suggèrent, émerveillent. De Lundi à Toc, toc, toc en passant par Je t’aime tellement que, leur puissance poétique désarçonne parfois, émeut souvent, ne laisse jamais indifférent. Alors, partir à la rencontre d’Anne Herbauts, dans sa ville natale à Bruxelles, s’annonce un peu intimidant.

Sera-t-elle inaccessible et secrète comme son atelier, qu’elle n’ouvre à personne ?« Mon atelier, c’est mon refuge, explique-t-elle, désolée mais inflexible. Si je laisse voir un projet en cours de création, c’est comme crever une chrysalide avant que le papillon ne soit prêt. Même avec mes proches, je suis capable de sortir les griffes. »

On la rencontre donc chez son éditeur, Casterman, le premier à l’avoir publiée en 1998. « Ils ont déménagé plusieurs fois, mais ils s’installent toujours dans des endroits chargés d’histoire », sourit-elle en arpentant le spacieux couloir vitré. Les bureaux se trouvent désormais dans les anciens locaux du torréfacteur Jacqmotte. Un comble pour l’artiste qui affectionne tant les cafetières. « C’est un bel objet graphique avec une âme, qui peut devenir un personnage », confirme-t-elle. Elle en a même glissé une« très belle »dans son sac « pour la photo ».

« J’ai troué, plié, joué avec la couture »

Sans transition, Anne Herbauts, 47 ans, se met à dérouler ses vingt-cinq ans de carrière d’autrice-illustratrice, qu’elle décompose en cycle de dix ans. Le premier, qu’elle qualifie de« naïf », « ébloui », « facile d’accès ».Elle cite Le petit souci (1999), un livre sur la tristesse, « un simple trait de crayon ».

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