Nos actus de mars 2024
Et voilà, c'est le printemps ! Avec ses renaissances, ses bourgeons d'idées, ses bouquets de sujets, ses nouvelles respirations, ses bonnes résolutions et ses envies d'ailleurs (coucou à nos Incos en reportage sur les routes, Pauline Gauer dans les Balkans et Marion Esquerré à Chypre !)...
Dans ces sillons printaniers, ont eu lieu fin mars, les Assises du Journalisme, avec tout un tas de journalistes debout, bien décidés à cultiver l'avenir (radieux?) de notre profession.
Les Incos Christine Lamiable et Assia Hamdi y étaient, pour participer à la table ronde entre collectifs de pigistes, initiée par le sociologue spécialiste des médias, Jean-Marie Charon. De belles idées ont jailli pour davantage de synergie entre les collectifs... Car, même si c'est parfois compliqué, vive la pige!
Vive la pige, parce qu'elle nous permet, encore une fois ce mois-ci, de défendre des sujets qui nous tiennent à coeur, chacun.e avec notre regard sur le monde, chacun.e avec notre spécialité.
Alors, en avril, on vous parle d'écologie, d'urbanisme, de boxe et de danse, d'initiatives joyeuses et de longues marches méditatives...
Bonne lecture !
Des villes et des champs
Le journalisme, justement, Arnaud Paillard l'a rejoint sur le tard, une reconversion heureuse après une première carrière en urbanisme.
Voici ce qu'il raconte à la première personne, dans la revue urbanisme. Pour ce papier au long court, il est allé rencontrer d'ex-collègues qui, eux aussi, ont déserté ce métier d'aménageur urbain pour d'autres professions, à leurs yeux plus riches de sens : gestionnaires de forêt, de tiers-lieux, etc. Profession jugée "hors-sol", noyée sous des délais ubuesques ou des maëlstrom technocratiques, marchés joués d'avance... : ces raisons expliquent leur désaffection pour la "fabrique de la ville".
Cette "fabrique de la ville" qui, d'ailleurs, doit désormais répondre à de nouveaux enjeux. En couv' du supplément de Libération consacré à l'adaptation aux changements climatiques, Christelle Granja explore ces actions, récentes ou non, qui anticipent le futur Plan national (Pnacc) sur le sujet. Régies publiques maraîchères pour alimenter les cantines scolaires à Vannes (Morbihan), cours d'école végétalisées pour créer des îlots de fraîcheur à Grenoble, rivières remises à l'air libre pour diminuer les risques d'inondations... Des solutions existent ! Et c'est heureux !
Johnny Montreuil dans le viseur d'Anne-Laure Lemancel
Des solutions. Certains trouvent la leur pour habiter selon leurs choix aux confins des villes. C'est le cas de Johnny Montreuil, célèbre cow-boy de l'est parisien, rockeur à la gueule d'atmosphère et aux chansons punkoïdes qui a établi sa caravane, depuis plus de dix ans, dans les hauteurs de Montreuil, aux Murs à Pêches. Pour le Journal du Grand Paris et Enlarge your Paris, Anne-Laure Lemancel dresse le portrait du poète "narvalo", et de son environnement : un idéal de "banlieue rouge", où le vivre-ensemble règne en maître et où les blousons noirs et les gitans tiennent le haut du pavé.
Des pavés, sous lesquels poussent aussi des herbes folles, et des utopies réalistes, écolos et alternatives comme les Murs à Pêches...
Mais l'écologie est-elle incompatible avec l'emploi et les travailleurs, comme l'insinue le grand "capital" ? Pour donner tort à cette artificielle opposition, le quotidien L'Humanité a réuni, pour la première fois, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et Camille Etienne, l'activiste écologique la plus influente de sa génération. Les deux femmes y dialoguent autour des polluants éternels (PFAS) (99% de la population serait contaminée), dont l'interdiction était débattue, le 4 avril, à l'Assemblée Nationale.
Pour la couv' de L'Humanité, Philippe Labrosse signe le portrait de ces deux femmes.
Des dodos et des hommes
Un grand drame écolo, la disparition du dodo ? Pataud, débonnaire et pop, immortalisé notamment dans Alice au pays des merveilles, cet oiseau mythique de l'océan Indien, a disparu à la fin du XVIIe siècle, à cause de la folie des hommes, qui détruisait son habitat.
Pour fêter ses trente ans, le Muséum d'Histoire naturelle de Paris, se dote de deux nouveaux specimens à l'état sauvage, plus vrais que nature.
Pour Ouest France, Anne-Flore Hervé s'est rendu dans l'atelier de taxidermistes de l'institution.
Bonne bouille, non ?
Un dodo immortalisé par Anne-Flore Hervé
Et si on nous empaillait ? Pour La Revue dessinée, Martin Fort a plongé dans le business très juteux des enterrements. En 1993, une loi abolit le monopole communal des pompes funèbres en France. Objectif : faire baisser les prix des obsèques grâce à la concurrence du privé. Dès lors, la mort devient une affaire lucrative. « Manque de transparence », « concentration » des opérateurs, « hausse des prix », la Cour des comptes dénonçait, en 2019, un secteur funéraire "insuffisamment contrôlé", au détriment des familles endeuillées qui payent le prix fort. Depuis quelques années, une alternative émerge : les coopératives funéraires, qui promettent une approche désintéressée !
De la mort, mais aussi des initiatives pleines de bonheur et de vie !
À l'occasion de la Journée mondiale de la Trisomie 21, Clémence Levasseur est allée découvrir le "Comptoir" Café Joyeux, à Canal+. Ouvert depuis novembre dernier et destiné aux collaborateurs, il emploie des personnes en situation de handicap mental et cognitif. Un reportage paru dans le magazine Maxi, à lire ici.
De la boxe et du tango
Boxe, boxe ! Le noble art se conjugue aussi au féminin. Pour Okapi, Christine Lamiable a interviewé l'ancienne boxeuse Sarah Ourahmoune. L'ambassadrice des JO 2024 a raconté aux jeunes lecteurs ses débuts dans sa discipline à l'âge de 14 ans et son parcours de boxeuse française la plus médaillée.
Entre la boxe et la danse, il n'y a qu'un pas... Pour Les échos, Eric Delon a foulé les parquets de la capitale, et esquissé quelques pas de danse lascive et romantique, pour enquêter sur le renouveau du tango. Pas loin de 300 associations en France, une quarantaine de festivals, une kyrielle de stages d'initiation, 60 bals chaque semaine rien qu'à Paris... Les Français s'enflamment depuis les années 1990 pour cette danse très codifiée, née dans les bas-fonds de Buenos Aires.
Notre journaliste sportive Assia Hamdi s'apprête à passer un été studieux (et parisien ?) pour les JO ! En avant-première, elle a enquêté, pour la Revue des Médias, sur le processus de délivrance des accréditations presse pour les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques. Ainsi, pas moins de 20 000 professionnels des médias ont obtenu leur précieux sésames pour accéder aux 36 sites de compétition. Mais ils étaient cinq fois plus à candidater... Sur quels critères ces accréditations sont-elles attribuées ? Quant aux pigistes ? Ils peuvent, eux aussi, demander une accréditation, à condition d'être soutenus par des rédactions.
NB: Victoire pour Assia qui a obtenu brillamment son permis de conduire. Vroum, vroum ! À elle les reportages sur quatre roues !
De la marche et de la respiration
Si certain.e.s s'adonnent désormais aux joies de la voiture, d'autres optent définitivement pour la marche à pied. Dans le numéro de AR magazine du printemps , Sandrine Mercier rencontre Hervé Pauchon qui après 30 ans sur les ondes de France Inter, fut remercié par sa direction. Comment se remettre en marche après un tel choc ? En marchant tout simplement : sur le chemin de Saint-Jacques, sur la diagonale du vide et maintenant entre Strasbourg et Brest. Des milliers de kilomètres arpentés avec un micro, pour réaliser son podcast La Balado de Pauchon.
Alors, marche ou rêve ? Les deux, mon capitaine !
(PS : n'hésitez pas à plonger dans les belles pages aventureuses du magazine AR, fondé et dirigé avec amour par Sandrine Mercier > Sommaire ci-dessous.)
Le podcast du mois
Ça fait un an qu'elle nous bassine (oui, oui :)), avec son podcast sur Sainte-Soline, notamment.
En partant du récit d'une famille frappée par la violence, Anna Pujol-Mazzini a enquêté sur la répression des militant·es écologistes en France pour le podcast Drilled. Elle y analyse les lobbies et les lois qui soutiennent la répression, s'intéresse au mouvement qui tente d'allier les gilets jaunes, les agriculteurs et les écolos bobos, et tente d'expliquer la violence de la riposte du gouvernement... Et c'est passionnant !
Bonne écoute !
Nos actus de février 2024
Que retenir de ce mois de février si contrasté ?
L’entrée du couple Manouchian au Panthéon, et avec eux des héros de l’Affiche rouge ? L’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution ? La bombe salvatrice jetée par Judith Godrèche dans le monde du cinéma ? Les plus narquois citeraient aussi le départ de la Reine du mépris de classe du ministère de l’Education. Aux Incos, on aime évidemment les bonnes nouvelles ou celles, plus âpres, qui nous font avancer collectivement.
Cependant, notre métier nous conduit forcément à parler des crises multiples qui traversent nos sociétés. Et il en est une qui devrait encore faire couler beaucoup d’encre dans les prochaines semaines : celle du secteur agricole.
Des agriculteurs chrétiens ont participé au mouvement de colère qui a explosé dans nos campagnes. Mais c’est sans tracteur, ni fumier, qu’ils se sont retrouvés à Paray-le-Monial. Le temps d’un weekend, ils ont réfléchi en croyants au sens de leur métier. Arnaud Paillard, avec sa casquette de JRI, s’est rendu sur place pour sonder leurs cœurs et leurs rancœurs. Un reportage à voir sur la chaîne KTO.
À l’autre bout de la France, dans l’Eure, on n’a pas attendu la crise pour interroger le lien entre production, alimentation, distribution et rétribution. Associations, collectivités territoriales et entrepreneurs travaillent à redonner une (éco)logique au chemin qui va de la graine à l’assiette. C’est ce que Charlotte Joubert, représentante de la ferme semencière libanaise Buzuruna Juzuruna, est venue découvrir dans le cadre d’un voyage d’étude organisé par son partenaire, l’ONG CCFD-Terre Solidaire. Marion Esquerré l’a suivie pendant deux jours avec son appareil photo pour le trimestriel Echos du monde.
Art et accueil, pour voir la vie en beau
On reste dans le thème avec la bergère Julie Lou Dubreuilh et l’artiste Noémie Sauve qui œuvrent au cœur de La Courneuve, dans une ferme fonctionnant à l’énergie bénévole. Ici, on s’interroge sur nos rapports à l’alimentation : peut-on apprécier un repas sans savoir d’où il vient ? Peut-on se nourrir sans donner ? Elles ont poussé la réflexion jusqu’à faire se rencontrer art et agriculture. Christelle Granja, pour Libération, s’est plongée dans leur Fonds d’art contemporain agricole.
Et puisqu’il n’y a qu’un pas de l’agriculture à la culture, direction les musées ! Anne-Flore Hervé, en éclaireuse, s’est rendue au Musée de la marine, au Muséum national d’histoire naturelle et à la Cité des sciences et de l’industrie afin de prodiguer aux lecteurs de Ouest-France des conseils pour passer une bonne journée en famille à Paris.
© Pauline Gauer, pour Libération
Ce que l’on souhaite à Olena et sa fille Valentyna d’avoir connu depuis qu’elles sont arrivées en France, même si ce n’est vraiment pas en touristes qu’elles ont débarqué dans la région. Ces deux réfugiées ukrainiennes que la photographe Pauline Gauer a rencontrées pour Libération, sont actuellement hébergées par une famille, au Raincy, grâce à l’association J’accueille. Elles sont à l’abri ici, mais elles espèrent rentrer au pays pour retrouver leur mari et père, chauffeur de camions céréaliers devenu sergent dans l’armée depuis le début de la guerre.
Auront-elles l’occasion, avant de partir, de sentir l’esprit olympique qui, pour l’instant, n’est pas franchement perceptible ? En tous les cas, les sportifs et sportives y travaillent, à en croire notre journaliste de haut niveau, Assia Hamdi. Elle-même muscle sa plume et entraine son verbe pour nous écrire des articles sur le sujet dans Marie-Claire, le Journal du Runner, le magazine La vie ou encore la Revue des médias. Et comme elle est déjà très endurante, elle arrive à animer en parallèle des conférences autour du sport au féminin ou des ateliers d'éducation aux médias.
Du souffle, du snif et du crottin
Christine Lamiable aussi profite de l’air du temps olympique pour montrer de quoi l’humain est capable. Dans le numéro de mars de Santé Magazine, paru en février, elle interviewe Alain Bernard, ancien nageur engagé auprès de la Fondation du Souffle. Lui, qui souffre depuis l'adolescence d'un asthme d'effort, est la preuve qu’on peut atteindre des sommets malgré cette affection : il a remporté des médailles aux JO à Pékin en 2008 puis à Londres en 2012. Fortiche !
Moins fortiches, en revanche, celles et ceux qui ne parviennent pas à faire la fête sans kétamine. Cette drogue a vu sa popularité exploser depuis 2020. Dans les clubs électro où elle est omniprésente, on la surnomme "anesthésiant pour cheval". Vous vous demandez pourquoi ? Allez lire l’enquête menée par Miren Garaicoechea pour Les Inrockuptibles. Vous verrez si cela a vraiment un rapport avec le crottin.
© Philippe Labrosse, pour L'Humanité
Ce qui est certain, c'est que le crottin, il a dû en humer le fumet, entre deux bières, quand il a fait sa visite annuelle au Salon de l’agriculture. Quoi ? Jacques Chirac est revenu ?! Mais non, les ami.e.s, on parle de l’actuel président, Emmanuel Macron. Celui que Philippe Labrosse, derrière son objectif, a pu observer de près à l’occasion de l’entretien qu’il a donné au journal L’Humanité dans son bureau.
Politique, grand carnaval et traversée du désert
Y a-t-il été question de la concurrence qui fourbit ses armes dans l’espoir d’une alternance politique ? Pas sûr. Et pourtant, ça se prépare. A gauche, ils sont plusieurs à y penser en se rasant le matin. Parmi eux, le député de la Somme, François Ruffin, représente même un espoir d’avenir pour la gauche. Alexia Eychenne nous en dresse le portrait dans une enquête en trois actes pour le media en ligne Les Jours.
Enfin et sans transition, parce qu’une lettre des Incos sans voyage ne serait pas une Incolettre, il nous faut vous parler de l’incroyable périple de Sandrine Mercier dans le désert algérien. Puisqu’elle le dit dans son magazine A/R, nous devons la croire : "c’est le plus beau désert du monde !". Et, ça tombe bien : le ministère des Affaires Étrangères français a enfin levé les restrictions pour s’y rendre, après 15 ans d’interdiction.
Vous pourriez aussi opter pour l’archipel du Cap Vert, au large de l’Afrique de l’Ouest. En février, c’est la saison du carnaval de Mindelo, réplique miniature du carnaval de Rio, de l’autre côté de l’Atlantique. Anne-Laure Lemancel qui, tout le mois, nous a provoqués, sur les réseaux sociaux, avec ses récits et photos de voyage, raconte pour le site de RFI musique les défilés jubilatoires et rebelles des Mandingas, célèbres "guerriers" aux racines africaines, qui font le sel de ces festivités.
© Anne-Laure Lemancel pour RFI Musique
Y'a pas de petits profits !
C’est donc le moment de se remettre aux langues étrangères. A défaut d’y trouver l’arabe algérien, vous pourrez au moins vous initier au portugais ou peaufiner votre anglais sur Duolingo, l’appli d’apprentissage qui a conquis pas moins de 70 millions d’utilisateurs. Dans le Parisien week-end, Clémence Levasseur nous raconte la saga de cette entreprise créée aux Etats-Unis en 2009 par un millionnaire désireux de démocratiser l’apprentissage des langues.
Est-ce le même esprit « démocratique » qui guide les officines privées de préparation à l’entrée dans les filières élitistes post-bac, qu’il s’agisse de viser Sciences Po ou médecine ? Certainement pas. Dans le Monde Campus ou encore sur L’Obs, Malika Butzbach nous explique comment ces entreprises juteuses ont su s’adapter et profiter de l’instauration de Parcoursup comme de la récente réforme du bac pour élargir leur clientèle.
Comme dirait un célèbre membre de notre collectif : "c’est pas la crise pour tout le monde..."
À voir
Le 4 mars à 00h05 sur France3 (en replay ici)
Le documentaire « Maloya, l'esprit des femmes », un 52 minutes co-signé par Anne-Laure Lemancel et Séverine Nativel.
Nos actus de janvier 2024
En ce début d'année, pas de relâche pour les Incos. Alors que certains ont bravé le froid de la forêt des Ardennes, d'autres se sont attelés à décortiquer la société dans laquelle nous vivons, tantôt effrayante, tantôt fascinante. Pourquoi les femmes sont-elles les premières victimes du changement climatique ? Comment se passe "un stage de responsabilité parentale" ? D’où viennent les fameux crayons Caran d’Ache ? Autant de sujets auxquels se sont attelés les Incos en ce début d'année.
Pour le magazine La Vie, Martin Fort s’est rendu à Bourg-en-Bresse dans un "stage de responsabilité parentale". Utilisés pour sanctionner les personnes coupables de violences intrafamiliales, ces séjours pourraient être étendus aux parents de mineurs délinquants. A Paris, Malika Butzbach a enquêté pour Politis sur l’avenir du lycée autogéré de Paris, épinglé sur sa gestion des violences sexistes et sexuelles. Prêts à s’attaquer à ces problèmes, enseignants et élèves redoutent que l’existence du lycée soit remise en cause.
Les violences sont systémiques. Quel point commun entre un cyclone au Bangladesh en 1991 et la tempête Xynthia en France en 2010 ? Les victimes étaient en majorité des femmes. Pour Alternatives économiques, Miren Garaicoechea a cherché à comprendre pourquoi les femmes sont les premières victimes du changement climatique.
Derrière les enquêtes, il y a des hommes et des femmes. Pour L’Humanité, Philippe Labrosse a réalisé le portrait de Didier Fassin et Anne-Claire Defossez, auteurs de L’Exil, toujours recommencé. Chronique de la frontière. (Seuil 2024). Pendant 5 ans, la sociologue et l’anthropologue ont enquêté sur les migrations autour de Briançon, à la frontière entre l’Italie et la France.
Plus au nord, cette forêt encercle villes et villages, et peuple les imaginaires depuis des siècles. Mais sous les effets du changement climatique, quel avenir pour les 153 000 hectares de bois de la forêt des Ardennes ? Un reportage cosigné par Marion Esquerré, à lire dans la revue Pays, consacrée aux Ardennes.
Ils ont quitté le grand-air pour espérer une médaille aux JO 2024. Pour son premier article pour la rubrique Sports du Monde, Assia Hamdi a retrouvé la bande de grimpeurs français qui s’opposait à la professionnalisation de l'escalade, en 1985. Trente ans plus tard, ces passionnés nuancent leur position.
Petit objet pour grande saga. Fondée en 1915 près de Genève, l’entreprise Caran d’Ache, détenue à 100% par l’une des familles fondatrices, exporte ses crayons dans 90 pays. Clémence Levasseur retrace cette histoire unique pour la rubrique Saga du Parisien Week-end.
Petits objets pour grandes passions. Dans le numéro du 1er janvier d'Okapi, Christine Lamiable a brossé le portrait de six ados collectionneurs. Lego Harry Potter, objets des deux guerres mondiales, sachets de thé, mangas, objets liés à Snoopy ou boules à neige… Les ados ont de l'imagination !
Ses fans absolus seront ravis, les chaussons de Rudolf Noureev sont à admirer à l’Opéra de Paris, lors d’une exposition jusqu’au 5 avril. A cette occasion, Ariane Dollfus signe un long portrait du danseur et chorégraphe russe dans l’ouvrage dédié.
Après l’art, l’artisanat avec Anne-Flore Hervé. Pour Ouest-France, elle s’est intéressée aux artisans du XXIe siècle. À Paris, ils se réinventent et ouvrent leurs ateliers. Leur savoir-faire mêle habilement qualité, proximité et responsabilité. Un cercle vertueux, dans l’air du temps.
Pour StreetPress, la photographe Pauline Gauer a réalisé les portraits de Soa de Muse, "grande gueule du drag français" et finaliste de Drag Race France saison 1. Pauline a suivi la drag queen lors d'un show à La Bouche, son cabaret parisien.
Nos actus de décembre 2023
Bon an mal an, l'année 2023 s'est terminée dans un mélange de joies et d'inquiétudes. On se tourne donc vers 2024, avec plein d'espoirs. Mais comptez sur les Incos pour continuer à vous informer (et vous faire kiffer) ! Durant le mois de décembre, on a pris nos objectifs, nos carnets et nos claviers pour vous faire découvrir des familles pas comme les autres, des récits de voyages au soleil comme dans le froid, mais aussi des enquêtes inédites.
Des esprits de familles
Si décembre marque la période des fêtes en familles, toutes les tribus ne se ressemblent pas, loin de là. C'est ce que montrent les photos de Pauline Gauer qui est allée à la rencontre des parents queer ayant accouché à la maternité des Lilas pour Streetpress. Alors que cet établissement refuge pour la communauté LGBTQIA+ est menacé de fermeture, les parents se mobilisent. À l'autre bout du pays, Miren Garaicoechea s'est également penchée sur le sujet des identités de genre. Marseille, deuxième ville de France, était jusqu'ici la seule métropole à ne pas disposer de son propre centre LGBTQIA+. Pour Mediapart, notre Incos s'est rendue à l'inauguration et a mené l'enquête : pourquoi tant d'attente ?
Et parce que l'arrivée d'un enfant bouleverse l'existence de toutes les femmes, l'Incos Christine Lamiable a interviewé Clarisse Crémer sur l'impact de la maternité dans sa vie de navigatrice. C'est à lire dans les pages de Santé Magazine. Clémence Levasseur est allée voir des bébés pas comme les autres. En France, faire tourner un tout petit est strictement encadré par la loi. Pour plus de souplesse, les réalisateurs de publicités, séries, clips ou films font appel à de faux bébés, hyper réalistes, fabriqués par Ciné Bébé, une entreprise spécialiste des effets spéciaux. Pour Le Parisien Week-end, notre Incos a assisté à leur conception.
Entre Paris et Téhéran, Alexia Eychenne nous amène dans l'intimité d'une famille de combattants pour M Le Monde. Celle, soudée, que forment l'Iranienne Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, son mari Taghi Rahmani et leurs enfants, réfugiés en France. Depuis une vingtaine d'années, la prison rythme leur vie, mais ils n'ont jamais abandonné la lutte pour les droits humains, malgré d'immenses sacrifices.
Pour La Croix, Philippe Labrosse s'est rendu à Champigny-sur-Marne, six mois après les émeutes suite à la mort de Nahel. Il a rencontré les "papas debout", un collectif de pères qui organise des maraudes pour apaiser les tensions.
Des voyages sous la neige, au soleil mais surtout en musique
En décembre, Sébastien Desurmont a publié un article sur les peuples autochtones du Grand Nord pour le dernier Hors-Série de GEO consacré aux mondes polaires. Un rappeur groenlandais, une mannequin-activiste en Alaska, un sami de Mourmansk contraint de quitter la Russie, un jeune éleveur de rennes qui combat l’État norvégien… Cette série de portraits raconte les luttes des habitants de l’Arctique. Du Canada à la Suède, tous ont un point commun : après avoir subi la confiscation de leurs terres, l’exploitation des ressources naturelles sur celles-ci, une cruelle ironie en fait aujourd’hui les premières victimes du réchauffement climatique.
Anne-Flore Hervé apporte un peu de soleil en nous emmenant en Tunisie. Plus précisément à Tozeur où les oasis ne sont pas des mirages ! C'est à lire sur Ouest France. Enfin, après avoir plongé dans les cérémonies de transes électriques du Sénégal aux dernières Transmusicales de Rennes, Anne-Laure Lemancel s'apprête à décoller pour le Cap-Vert pendant un mois et demi, où elle partagera son temps entre l'étude de la trompette et des percussions, des temps de vacances, et une série de reportages sur les musiques cap-verdiennes...
On espère que vous avez pu vous régaler pour les fêtes de fin d'année ! Martin Fort, le ventre plein, s'est intéressé aux rayons antigaspi pour La Vie. Leur développement massif dans les supermarchés a fait baisser la quantité et la qualité des dons versés par les grandes surfaces aux associations. Et complique leur travail, alors que le nombre de personnes dépendantes de l’aide alimentaire ne cesse d’augmenter.
Marion Esquerré a réalisé les portraits de trois femmes pour le quotidien L'Humanité. Si leur génération, leur métier ou encore leurs origines les différencient, elles ont un point commun : l'engagement. La plus jeune, Artoise Bastelica, alias ArtillerieLourde, est journaliste ET streameuse actu (de gauche féministe mais non encartée) sur la plateforme Twitch. Elle a accepté, récemment, d'animer un livestream pour la chaine "Le Local" de la Confédération générale du travail. Kamilya Jubran, elle, est oudiste et chanteuse palestinienne. En France depuis le début des années 2000, elle a créé l'association Zamkana qui soutient les projets de création artistique au cœur desquels le dialogue est essentiel. Enfin, Myriam Lebkiri, responsable de l’union départementale CGT du Val d’Oise et, depuis juin, membre du bureau confédéral, était convoquée le 8 décembre dernier à la gendarmerie de Pontoise pour des faits liés à la mobilisation contre la réforme des retraites. "Opération d'Intimidation et de criminalisation du syndicalisme", dénonce son organisation.
Vous reprendrez bien encore un peu de lecture
Il n'y a pas que la presse dans la vie, y'a les livres aussi ! Et les Incos en ont quelques un à vous conseiller. Assia Hamdi a été sollicitée pour écrire l'un des chapitres d'un ouvrage collectif de chercheurs et journalistes bientôt publié aux éditions Solar. Après Le Grand Défootoir, le deuxième volet, Tout n'est pas footu, égraine 15 raisons d'avoir espoir pour l'avenir du ballon rond (oui oui, il y en a !)... Parution prévue au printemps 2024. Par ailleurs, 365, le livre que Sébastien Desurmont a écrit avec le chef doublement étoilé Christophe Aribert, illustré par le duo de photographes Mamie Boude, a décroché en décembre le Prix 2023 du meilleur livre de chef.
En enfin, parce que les Incos rayonnent à l'international, découvrez les photos et l'interview de Nicolas Portnoi. Notre incos y explique les 5 W (who, what, when, where, why) concernant sa pratique photographique.
+1
Ce mois-ci, les Incos accueillent Pauline Gauer, une photographe pleine de talents que vous pouvez voir sur Streetpress mais aussi FranceInfo et Libération.
Notre Audrey Chabal adorée s'envole vers d'autres horizons pour prendre le poste de rédactrice en cheffe de CCFD-Terre Solidaire. On lui souhaite le meilleur dans ses nouvelles aventures, elle nous manquera ! Et si elle vous manque aussi, courrez la lire !
Nos actus de novembre 2023
En novembre, bon paysan va vendre son poulain et bon journaliste des Incos livre son grain. Pour ce nouvel arrivage, il est question d’appareil photo explosif, de champions du lancer de bâton, du dernier « trend » sur Tiktok, du regain du scoutisme, de JO à l’école, des managers dans le rock, d’un portrait émouvant d’un homme victime d'inceste, d’une saga pour les gagas de la beauté et de La Revue Dessinée, une bonne idée de cadeau de Noël !
Pour Vice Belgique, Martin Fort a réalisé le portrait de Steven Monteau, un photographe bordelais qui a construit un appareil photo composé exclusivement de grenades policières récoltées lors des manifestations des Gilets jaunes.
Christine Lamiable a réalisé pour Le Monde des ados le portrait croisé de Faustine, 16 ans, et de son frère Lucas, 14 ans, champions de plusieurs titres en twirling bâton. Ce sport méconnu, proche par certains aspects du manier de bâton des majorettes, est pratiqué par 16 000 licencié·es en France. Il nécessite adresse, endurance et élégance.
Sur Tiktok, la « trend » Karaba, qui consiste à reprendre une réplique du film d'animation Kirikou et la sorcière, déchaîne les passions. Des femmes noires l'utilisent pour célébrer leur beauté. Des utilisatrices blanches s’y sont essayées, provoquant colère et incompréhension. Peut-on tout utiliser, tout s'approprier ? Miren Garaicoechea s'est penchée sur ce débat pour Libération.
Eric Delon, dit Castor Joyeux, a sorti une enquête aux Echos Week-End sur le regain du scoutisme (laïc, catholique, juif, musulman, bouddhiste...) sur fond de volonté de se reconnecter à la nature, de s’affranchir des écrans et de volonté de promouvoir le « vivre-ensemble ». Il a aussi réalisé pour le magazine Rolling Stone, une enquête sur les managers dans le rocks, indispensables mais souvent peu connus, avec des interviews notamment d’Arthur Teboul (Feu Chatterton), La Maison Tellier…
Pour la DER de Ouest-France, Anne-Flore Hervé a rencontré Arnaud Gallais, victime de viols et d'inceste. Il a mis des mots pour partager son histoire jalonnée de nuits noires et de rencontres lumineuses. Avec le collectif Mouv’Enfants, il veut agir contre toutes les formes de violences faites aux enfants.
En 1959, dans sa maison natale du Morbihan, Yves Rocher, amoureux de la nature, a créé une marque de cosmétiques à base de plantes, qui a démocratisé la beauté. Aujourd’hui, l’entreprise familiale qui compte 20 millions de clients dans le monde, cherche toujours à tirer le meilleur de la nature, tout en conservant une politique de petits prix. Clémence Levasseur a retracé son histoire pour la rubrique Saga du Parisien Week-end.
En novembre, les missions d'Assia Hamdi tournent autour de la jeunesse : un décryptage des forces du basketteur français Victor Wembanyama pour Phosphore, un reportage avec les kids du break dance pour Astrapi, et la préparation de plusieurs interventions d'éducation aux médias en collège et lycée vue des Jeux Olympiques.
Et enfin, Alexia Eychenne a contribué à la sortie de deux numéros de La Revue dessinée en tant que rédactrice en chef adjointe. Le numéro d'hiver et un hors-série des meilleures enquêtes de Mediapart en BD. Une bonne idée de cadeau de Noël !
Bonne lecture et bonnes fêtes de fin d'année !
Nos actus d'octobre 2023
Alors que l’actualité moyen-orientale glace le sang et que le fameux « vivre ensemble » apparait sérieusement écorné dans l’hexagone, les plumes et les objectifs des Incos se sont déployés tous azimuts le mois dernier. FALC littéraire, résilience de la viticulture, secrets familiaux, basket pour les personnes de petites tailles ou harcèlement en ligne, l'éclectisme est à nouveau de mise dans la production éditoriale du collectif.
Pour Ouest-France, Anne-Flore Hervé s’est intéressée aux romans traduits en FALC littéraire (ex : Les Malheurs de Sophie, L’Étranger, Les Petites Reines… ), une méthode qui vise à simplifier et à rendre accessible des documents qu’ils soient sur support écrit, électronique ou audiovisuel. Désormais, une douzaine d’œuvres littéraires sont accessibles aux personnes présentant des troubles du développement intellectuel (TDI) ou empêchées.
Alors que le beaujolais nouveau approche, les températures frôlent toujours les 15 degrés. Pour Alternatives économiques, Miren Garaicoechea s'interroge : face au réchauffement climatique, au coût de l'assurance, au mildiou, comment les viticulteurs tentent-t-ils de s'adapter ?
De son côté, Christine Lamiable a interviewé Alexandre Jardin pour Santé Magazine. L'écrivain continue de creuser le sillon des secrets familiaux avec le livre Frères, dans lequel il évoque le suicide de son frère aîné. Dans le même numéro, elle a recueilli le témoignage de quatre personnes, aidantes et aimantes, qui ont accompagné un proche malade jusqu'à la fin de sa vie.
Du basket pratiqué par des nains, vous y croyez ? C'est l'histoire incroyable qu'Assia Hamdi raconte en long format pour la plateforme multimédia L'Equipe Explore. Vedette du spectacle des mi-temps de NBA dans les années 80, cette équipe prouve que les personnes de petite taille peuvent, même au basket, rivaliser avec les plus grandes.
Le harcèlement en ligne adressé via les réseaux sociaux, les mails, les applications, se développe. Un phénomène qui touche principalement les femmes, avec de graves répercussions. Pour le magazine Maxi Clémence Levasseur a interviewé Laure Salmona, cofondatrice de l’association Féministes contre le cyber-harcèlement et co-autrice de l'ouvrage Politiser les cyberviolences (Ed. Le Cavalier Bleu, 2023).
De son côté, Eric Delon a interviewé Gaetan Roussel, pour le magazine Rolling Stone. De retour d’une tournée triomphale avec son groupe Louise Attaque, le chanteur a sorti dans au coeur de l’automne un très convaincant album de reprises avec des musiciens connus et reconnus («M », Alain Souchon, Bertrand Belin…) mais également des artistes plus jeunes, appartenant à d’autres univers musicaux (Lucky Love, Adeline Lovo, Louane, Soprano).
Ci-dessus, la publication de l’Inco photographe Nicolas Portnoi. Pour Trouw, un quotidien néerlandais, il s'est rendu au Conseil de l'Europe photographier Pieter Omtzigt, actuellement en tête des sondages pour devenir le prochain premier ministre des Pays-Bas. Sur le cliché, le favori de l’opinion (pour le moment) s’esclaffe avec Jérémy Corbyn, l’ancien leader du parti travailliste anglais.
Nos actus de septembre 2023
Avec 29° à l’ombre attendus ce week-end d’octobre dans plusieurs villes de France, le fond de l’air en effraie plus d’un. Sous la plume et à travers l’objectif des Incos, on trouve des luttes et des raisons d’y croire: des méthodes pédagogiques qui paient, une agriculture qui se réinvente, un club de rugby LGBT-friendly, une fronde sociale au pays du froid, la réussite de jeunes réfugiés à Sciences Po, des "maisons accueillantes" qui ouvrent leurs portes aux migrants à Calais…
Dans les pages du Monde, l’Inco Christine Lamiable rappelle qu’il y a des peurs jugées plus légitimes que d’autres. Elle a recueilli les récits intimes de femmes qui ont choisi d’accoucher par césarienne plutôt que par voie basse, sans nécessité médicale. Leurs craintes et leurs raisons ne sont pas toujours comprises. Il est d’autres questions de corps, d’autres choix peu entendus : la journaliste Miren Garaicoechea rappelle que si la loi autorise la congélation d’ovocytes sans raison médicale depuis 20 mois, décrocher un rendez-vous en Île-de-France reste un véritable parcours du combattant. Son enquête pour M le magazine.Des droits difficiles à faire valoir, ce sont ceux, aussi, des précaires qui travaillent pour l'Institut polaire, pilote de la recherche française en Antarctique.
Alexia Eychenne a enquêté, pour Le Monde encore, sur ces volontaires de service civique payés moins de 1000 euros par mois, qui demandent une reconversion en salariat. Face à la fronde de ces « petites mains » souvent bardées de diplômes, l'institut reste convaincu que la « magie » de l'expérience est la meilleure des rétributions.
On trouve ce mois-ci des raisons d’y croire sous la plume de la journaliste Clémence Levasseur pour Le Parisien Weekend. Elle a recueilli la parole de deux professeurs d'un lycée de Seine-Saint-Denis. Depuis 2017, tous leurs élèves obtiennent leur bac, souvent avec mention. Leur recette ? Une pédagogie baptisée « Réconciliations », basée sur l’implication des familles, des évaluations régulières et des règles strictes. Une méthode qui fait école.
La pédagogie est aussi au cœur du dernier article d’Ariane Dollfus, spécialiste culture, pour La Lettre du Musicien. Elle y interroge des danseurs du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris sur leur collaboration inédite avec la direction, dans un esprit d'écoute et d’échange. Tout un programme ! Danse encore avec une interview, toujours d’Ariane Dollfus, de la chorégraphe Carlyn Carlson qui décrit les bonnes relations qu'elle entretient avec son corps. Pas si fréquent, et réjouissant ! À lire dans l'Équipe Magazine.
Raisons d’y croire encore sous l’œil de l’Inco photographe Nicolas Portnoï. Pour le quotidien néerlandais Trouw, il a documenté un nouveau modèle de fermes, plus petites et plus durables, pour des agriculteurs qui aspirent à travailler avec la nature, et à prendre, parfois, une nuit de congé !
Autre motif d’espoir via les mots d’Anne-Flore Hervé, l'une de nos spécialistes éducation. Pour la DER de Ouest-France, elle a fait le récit du parcours d’Ahmad et Oleksandra. Réfugiés afghan et ukrainien, ils étudient tous deux à Sciences Po au sein d’un cursus unique et exigeant. “Un certificat professionnel” pour des destins marqués par l’exil.
Clap de fin pour l’argentique ? Pas si vite ! Pour SoFilm, le journaliste Martin Fort a enquêté sur le retour au goût du jour de la pellicule au cinéma. Simple mode ou tendance longue ?
Cet automne, la Coupe du Monde de rugby passionne les foules. Mais saviez-vous qu'il existe à Paris un club de rugby LGBT-friendly ouvert à tous ? Notre journaliste sport Assia Hamdi nous en dit plus dans son reportage pour Têtu chez les Coqs Festifs.
Donner une place à l’autre, c’est aussi l’enjeu des “maisons accueillantes”, à Calais. Audrey Chabal, qui assure depuis juillet la rédaction en chef d’Échos du monde, le trimestriel du CCFD-Terre Solidaire, est allée à la rencontre de bénévoles qui ouvrent leur porte aux personnes migrantes, durant quelques jours ou quelques semaines, “pour faire en sorte que les gens se sentent chez eux”, tout simplement.Se sentir chez soi : pas si simple quand la submersion marine menace son habitat. Pour Libération, l’Inco Christelle Granja rend compte d’un modèle urbain mis à mal par le recul du littoral. Face à l’incertitude, de jeunes architectes cherchent des pistes de solutions dans le bâti vernaculaire.
L’espoir enfin avec le projet documentaire intitulé Trouver sa voie, dans les lycées professionnels et les CFA de l'Oise, que réalise l’Inco Vincent Jarousseau. Et une mention spéciale pour son ouvrage Les femmes du lien (Éditions Les Arènes, 2022), consacré à la vie des travailleuses “essentielles” : il vient de remporter le prestigieux Prix Atomium de la BD citoyenne à Bruxelles. Bravo à lui !
Save the date ! #Expo
Rédactrice et photographe, l'Inco Marion Esquerré présentera son travail photographique sur les maires ruraux, intitulé Nos maires veillent, à l'occasion de l'exposition du Collectif de photographe Item.
Vernissage le 5 octobre à 18h30Exposition jusqu’au 7 décembre 2023 à l'Atelier Item, à Lyon.
Crédits : Marion Esquerré. Sur les coups de 19h30, Vincent Mascaras rentre à la ferme. L'agriculteur, maire de Layrisse (225 habitants dans les Hautes-Pyrénées), profite de l'absence de sa famille pour avancer le travail du lendemain, à la lumière des phares de son tracteur.
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Ce mois-ci, les Incos accueillent un nouveau membre, Sébastien Desurmont, journaliste voyage, qu’on peut lire entre autres dans les pages de Géo. Bienvenue à lui !
L’un des piliers du collectif, le journaliste Jean-Marc Engelhard, nous quitte pour quelques mois, le temps d'une formation de secrétaire de rédaction multimédia à l’EMI. Reviens-vous vite, Jean-Marc!
Nos actus de l'été 2023
L’été, ce moment propice au vagabondage. Que vous ayez parcouru des plages de sable fin, ou arpenté le bitume brûlant des villes, que vous ayez flâné ou cravaché, il règne aux beaux jours un air de temps suspendu. On se distance du quotidien, on ralentit et on se demande malgré nous. Suis-je à ma place ? Que veux-je ? Qu’est-ce qui m’anime ? Puis la rentrée vient, le monde afflue dans le métro, le réveil crie, on se ressaisit. Les Incos cet été se sont largement penchés sur ce qui fait notre identité, ce qui nous distingue et nous lie aux autres. Et vous, avant que les températures ne plongent, qu’emportez-vous de cet été ?
C'est l'histoire d'une humoriste atteinte de prosopagnosie. Prospagno… quoi ? “L'incapacité de certaines personnes à reconnaître les visages”, a expliqué Élodie Poux, interviewée par l'Inco Christine Lamiable dans le numéro d'août de Santé Magazine. La créatrice du spectacle Le Syndrome du Papillon rêve d'un univers où tout le monde porterait un petit badge avec son prénom, comme dans les festivals d'humour.
Son visage est partout, la Palme d’or Justine Triet a posé devant l’objectif de notre photographe Philippe Labrosse pour L’Humanité Magazine. Notre souhait ? Que son film Anatomie d’une chute, subjuguant, devance Barbie. Ne serait-ce que pour sa BO minimaliste hantée par 50 cent et Chopin.
Sur scène comme dans une salle de tribunal, la question obsède : comment prouver qu’on est humain ? Elle est d’autant plus entêtante face au raz-de-marée de l’IA. Pour le numéro d’été d’Usbek & Rica, Christelle Granja s’est plongée dans le travail de Lauren Lee McCarthy, une artiste et développeuse qui crash-teste l’humanité. Qu’advient-il de notre humanité quand la technologie s’en mêle (trop) ? Ses performances remplacent l’homme par la machine, et vice versa, non sans quelques dommages collatéraux.
Sans machine aucune, l’humain peut atteindre seul un état de grâce : c’est le “flow”, ce moment où le sportif sent que tout lui réussit, que ses gestes sont fluides, qu'il a une totale confiance en lui... Un moment rare, un peu fantasmé… Dans le magazine L’Equipe du mois d’août, Assia Hamdi a demandé aux champions Martin Fourcade, Pascal Martinot-Lagarde, Mélina Robert-Michon ou encore Charline Picon s'ils avaient déjà vécu le flow, en carrière.
Être en phase avec l’instant présent est un rêve pour beaucoup. Pour l’atteindre, certain·es se plongent dans le “needle play”, jeux d’aiguilles, pratique hard BDSM ultra-confidentielle. Dans le hors-série Sexe des Inrockuptibles, trois adeptes aimant recevoir dix, cent, et mille aiguilles ont partagé à Miren Garaicoechea ce que piquer leur corps leur apporte, du plaisir sensoriel à l’élévation céleste.
D’autres élèvent au plus haut leur art, malgré tous et tout. Après la nomination de Guillaume Diop, tout premier danseur étoile noir au Ballet de l'Opéra de Paris, l'Inco Ariane Dollfus a enquêté sur la place des artistes noirs dans le ballet classique en France. Elle a interrogé de nombreux danseurs et observateurs de ce milieu. Le résultat court sur six pages de reportage dans la Nouvelle Vie Ouvrière.
L’émotion esthétique n’a pas d’âge. Pour Ouest-France, Anne-Flore Hervé a rencontré Clémentine Beauvais, autrice de littérature jeunesse considérée comme l'une des plus talentueuses de sa génération (Les petites reines, Songe à la douceur, Âge tendre) mais aussi grande lectrice d'albums et romans jeunesse.
Prenons l’air, pour Télérama, Anne-Laure Lemancel a chevauché un beau cheval américain, et joué, le temps d'une après-midi, à la cow-girl. Une randonnée dans le far-west du 77 !
Cet été, les locations de logement type Airbnb ont été prises d’assaut. Dans les régions touristiques, elles sont accusées de réduire le nombre de biens disponibles sur le marché à l’année, alors que les habitants locaux rencontrent des difficultés pour se loger. Certains élus demandent même la régulation de ce marché. Clémence Levasseur a fait le point dans le magazine Maxi de juillet.
Marion Esquerré était en reportage pour La Vie au Liban, avec la journaliste Muriel Rozelier. Elles ont réalisé un reportage à Ghbalé, village montagneux au nord de Beyrouth, qui voit débarquer depuis la crise économique de 2019 des "enfants du pays" contraints d'abandonner une vie citadine trop coûteuse. Au moins, à Ghbalé, le toit est garanti. Pour le reste, anciens ou nouveaux comptent sur le système D, les solidarités familiales et les aides des ONG. Le matin, à l’école, un gros sandwich de fromage ou de mortadelle est offert aux élèves issus des familles démunies. "C'est un repas garanti", explique le directeur.
Nos actus de juin 2023
Le joli mois de mai vient de s’achever, avec son lot de ponts et de jours fériés. Pour autant, les Incos n’ont pas chômé. S’ils sont partis, c’est armés de leur stylo et cahier, ou leur appareil photo en bandoulière. Sur le terrain, aux quatre coins de la France, mais aussi à l'étranger, ils ont rencontré des associations et des élus engagés, des communautés peu médiatisées, découvert des initiatives innovantes ou des villes pleines de charme... Certains ont même voyagé dans le temps ! Encore des sujets qu’ils sont fiers de vous présenter...
Au Liban, Marion Esquerré a rencontré deux députés issus du mouvement de la Thawra, la Révolution du 17 octobre 2019. Depuis le mois de janvier, ils occupent le Parlement pour dénoncer le vide qui règne à la tête du pays, alors que le peuple est écrasé sous une crise économique sans pareil depuis trois ans. Ses photos, accompagnées du texte de la journaliste Anouck Chergui, installée au Liban, sont parues dans le quotidien L'Humanité au début du mois de mai.
Au lycée hôtelier Raymond-Mondon de Metz, Alexia Eychenne a suivi pour Causette les chef·fes de l’asso Bondir·e. Alors que, dans la restauration, milieu aussi prestigieux qu’éprouvant, la violence physique, verbale et sexuelle, a longtemps fait partie du folklore, ces professionnels de la cuisine viennent sensibiliser les élèves à ce sujet. Leur objectif : combattre ce problème à la racine.
Cap au nord pour Christine Lamiable, qui inaugure une nouvelle collaboration avec Le Monde des ados : elle est partie sur une aire, près de Lille, où elle a rencontré Nathalia, 13 ans, appartenant à une communauté gitane. La jeune fille lui a raconté sa vie, entre respect des traditions et revendications adolescentes.
Qui dit fin mai dit soleil, Porte d'Auteuil, terre battue et... Roland-Garros. Il y a quelques semaines, Assia Hamdi s'est rendue en reportage à Marseille, où elle a suivi l'AS Time, une association qui propose des cours de tennis et des tournois aux enfants de familles défavorisées des quartiers Nord. Il en ressort deux reportages, l'un paru en avril pour dans La Vie, et l'autre à retrouver en quatre pages (texte et photos) dans le dernier Tennis Magazine.
Non loin de là, à Aix-en-Provence, l'Inco Audrey Chabal poursuit sa session de cours « d'écriture et publication Web » auprès des étudiantes et étudiants de l'IUT Métiers du livre. Au programme ce semestre, la réalisation en petits groupes d'un site internet sur Wordpress et d'une newsletter pour, au choix, une librairie, une maison d'édition ou une bibliothèque. Un travail collectif, créatif et technique qui offre l'opportunité aux élèves de découvrir les outils et d'imaginer leur support idéal.
Pour la rubrique Tourisme de Ouest France, Anne-Flore Hervé a séjourné à Chanaz, la petite Venise savoyarde. Une cité de caractère, située près d’Aix-les-Bains et bercée par le canal de Savières, qui abrite d’irréductibles artisans. De quoi passer une parenthèse hors du temps.
Bien plus près du bureau montreuillois des Incos, à Saint-Denis (93), Jean-Marc Engelhard est parti en reportage pour le mensuel Direction(s). Il s’est rendu dans une résidence autonomie destinée aux seniors qui accueille aussi des personnes en situation de handicap psychique. Ces dernières lui ont raconté que ce nouveau mode de vie leur offrait davantage d'indépendance et leur permettait de développer leur autonomie.
A 2 000 km de l’Hexagone, en Ukraine, un village a parlé francoprovençal pendant plus d’un siècle. C’est l’incroyable découverte de Miren Garaicoechea, qui raconte dans Ça m'intéresse Histoire, comment en 1822 une colonie suisse s’est implantée à Shabo, près de la mer Noire. Venus pour cultiver la vigne, sur demande du Tsar de Russie, ils resteront jusqu’en 1940...
Pour Paris Capitale, Ariane Dollfus a effectué un voyage dans le temps : elle s’est amusée à « actualiser » la vie de Sarah Bernhardt, dont on commémore le centenaire de la mort. Si Sarah B vivait aujourd'hui, quelle influenceuse, rock star, diva serait-elle? Ou plutôt, l'inverse : Madonna, Lady Gaga, Isabelle Adjani ou Michael Jackson ne sont-ils pas des descendants directs de la première super star française?
Christelle Granja a dressé le portrait de personnalités ancrées dans notre époque : des streamers. Pour le nouveau hors-série de Socialter, un « manuel d'autodéfense intellectuelle » avec François Bégaudeau en rédacteur en chef invité, elle a rencontré Dany et Raz, qui commentent l’actu politique quasi quotidiennement, des heures durant. Cash et tchatcheurs, ces trentenaires touche-à-tout s’aventurent aussi derrière la caméra et sur les planches, pour réveiller une parole de gauche jugée trop lisse et trop bourgeoise.
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