« En crèche, on est juste soulagées de rendre les enfants entiers le soir »
Elles font un travail essentiel : s’occuper des enfants des autres quand ceux-ci vont travailler. Pourtant, qui connaît les professionnelles des crèches, leur rôle et leurs revendications ?
Chaque matin, elles accueillent parents et enfants avec le sourire. Un peu à la chaîne, autour de 8h30. Mais elles* prennent toujours un petit instant avec chacun pour entendre et noter les nouvelles du jour : untel a passé une mauvaise nuit, une autre a le nez qui coule. « Notre rôle principal est d’accueillir et de rassurer les parents qui laissent la chose plus précieuse au monde : leur enfant », affirme Sandy Voredini. Auxiliaire de puériculture depuis 1999, elle a d’abord travaillé en service de pédiatrie, à l’hôpital, avant d’intégrer une crèche municipale à Nice en 2007. « A l’époque, la formation d’un an était technique, très adaptée au milieu hospitalier, mais beaucoup moins à notre rôle en crèche, à savoir l’éveil et les besoins de l’enfant. J’ai appris sur le terrain. »
Un terrain peuplé de petits êtres en construction. De rires, de pleurs, de couches pleines, de gommettes et de purée étalée sur le visage. Mais aussi de dos courbés, de génuflexions et d’enfants de plus de dix kilos portés à longueur de journée. Depuis le mois de juillet, Véronique Escames ne travaille plus. Inaptitude. « Ça use ! »
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